📓 Gagner la guerre, perdre des lecteurs, et quelques cartes de tarot.

 

PoussĂ© par un billet sur le fediverse vantant la narration de Jaworski, j'ai dĂ©butĂ© la lecture d'un de ses romans, sobrement intitulĂ© « Gagner la guerre ». C'est un vĂ©ritable pavĂ©, et si cela peut ĂȘtre parfois grisant de se perdre dans un roman-fleuve, j'ai vite pris peur lorsque j'ai constatĂ© l'excessive propention de l'auteur Ă  cultiver un langage prĂ©cieux, compliquĂ© et lourd. Allais-je m'infliger cela sur des centaines et des centaines de pages ? Le dĂ©but se dĂ©roule en mer, et tout le champ lexical de la marine y passe. Je n'ai jamais aimĂ© le nivellement par le bas ni la vantardise de l'inculture, mais lĂ  je ne vois pas l'intĂ©rĂȘt d'Ă©taller ce vocabulaire, cela en devient artificiel et snob tellement c'est excessif.

 

Ensuite, c'est lent et mĂȘme les scĂšnes d'action semblent engluĂ©es dans des descriptions vaines et redondantes. Je suis pourtant un avide lecteur de Julien Gracq et notamment du « Rivage des Syrtes », donc je ne pense pas que mon ennui viennent spĂ©cifiquement du parti-pris de cette lenteur narrative.

 

J'ai Ă©tĂ© lire quelques avis sur Babelio, et si la majoritĂ© des commentaires sont dithyrambiques (4.52/5), je me retrouve dans une minoritĂ© quasi-silencieuse qui soulĂšve les mĂȘmes problĂšmes et relĂšve les mĂȘmes travers. Finalement ce ne seront que quelques lecteurs qui auront Ă©tĂ© perdus.

 

Je me suis rabattu sur un roman policier bien plus lĂ©ger, de Pieter Aspe, un auteur belge. « L'affaire du tarot » est le tome 12 des enquĂȘtes du commissaire Van In. J'ai Ă©tĂ© attirĂ© par le titre mais suis restĂ© un peu sur ma faim concernant le sujet du tarot, puisque celui-ci n'est qu'un accessoire qui aurait pu ĂȘtre substituĂ© par un autre. NĂ©anmoins il reste une petite enquĂȘte bien sympatique qui nous dĂ©payse en nous transportant dans les brumes du nord de l'Europe.

 

Parfois la simplicité a du bon.

 

 

 

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