Ça faisait un moment que je ne chroniquais que des albums que je ne pouvais m'empêcher d'encenser tellement ils avaient marqués ma vie. Pour une fois on va faire une exception, et alors que je picorais dans la discographie de Slayer, je suis retombé sur l'insipide "Diabolus in Musica" (1998), que j'avais vaguement détesté à l'époque. Quel plaisir aurais-je pu avoir à écouter cette resucée de thrash punkisant, avec ses clichés maléfiques ridicules, où quelques riffs passables mais convenus côtoyent du remplissage systématique, alors que depuis un an il y avait déjà "Sóknardalr" de Windir qui tournait sur ma platine ?
Une voix qui gueule, des concours de vitesse, des breaks, des passages plus lent, bon je suis méchant, ça reste du Slayer, mais peut-être que la formule lasse, et la plupart du temps la voix est tellement horripilante que j'en deviens amer. Il y avait probablement des choses à sauver dans cet album (à défaut de leurs âmes).
J'ai donc embrayé sur "Repentless", tiens je vois que c'est le tout dernier, ça commence par un petit riff sympa, avec un son moins énervant et surproduit que "Diabolus...", pour un peu on se croirait dans "Seasons in the Abyss". Ensuite nouveau riffs à fond, toujours la voix hurlante et fatiguante d'Araya, par acquis de conscience je repasse un vieil album style "Reign in Blood" pour comparer, et je constate que c'était quand même un peu mieux au niveau des vocaux à cette époque : moins précipité, même si évidemment on aime ou on déteste, en tout cas le chant n'a jamais été un point fort du groupe.
Objectivement le son n'est pas mal, les guitares sonnent bien (et même moins artificielles que sur "Reign in Blood"), mais au final j'ai du mal à m'enthousiasmer pour ce type de musique. Je réécouterai sans doute les anciens albums par nostalgie, mais ces nouveaux titres me semblent dispensables, un peu comme les 20 derniers albums d'AC/DC des 20 dernières années qui sonnent tous pareils (selon la formule "quand on en a entendu un, on les as tous entendu").
Il y a évidemment la possibilité que si je l'écoute encore 10 fois je vais finir par l'apprécier.
Mais qu'est-ce qui me motivera à le faire, sachant que par exemple "Exercises in futility" de Mgła, sorti la même année, me procurera bien plus d'émotions ?
Je crois que c'est ça que je peux reprocher à Slayer au final : le manque d'émotion...
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